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Je continue de parler de mes amours adolescentes : après Antigone en littérature, Magritte en peinture. Ce peintre surréaliste belge m'a toujours amusée, intriguée, déroutée. Sous une peinture formellement très classique, et même froide, il construit des images folles, parfois choquantes, faisant rêver ou même réfléchir.
Des objets se transforment, comme ces chaussures-pieds un peu inquiétantes, d'autres peuvent prendre des proportions angoissantes, comme cet oeil grand comme le ciel, comme l'univers, ou le tableau d'une rose occupant tout l'espace d'une pièce.
D'autres changent de matière et se transforment en pierre, certaines matières changent de propriété et un trombone prend feu. Il y a aussi toute une réflexion sur le langage, l'art avec le célebrissime "ceci n'est pas une pipe" écrit sous un magnifique dessin ....de pipe ! (Eh oui, ce n'est pas une pipe, juste la représentation d'une pipe).
Les titres sont aussi étonnants. Un tableau représente un parapluie sur lequel est posé un verre à pied : objet contradictoire qui repousse l'eau met aussi la contient. Il s'intitule "les vacances de Hegel"... (Hegel se serait beaucoup amusé en voyant ce tableau, donc cela aurait été comme des vacances pour lui de le regarder !).
Voilà, quelques instantanés sur ce peintre, des livres entiers ayant été écrits sur lui, je n'en écrirai pas plus, juste pour dire que j'aime bien !
