5 novembre 2007
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exercice 19 d'écriture ludique proposé par Madam' Aga
Il s'agit ici, comme cela a déjà été proposé en se servant d'autres textes comme base, d'écrire la suite de l'histoire ("Promenons-nous dans les bois", en l'occurence) en se basant sur les personnages, les situations, mais sans forcément cadrer avec le genre, le style d'écriture. Vous avez toute liberté de développer votre propre imaginaire, votre univers, du moment que le résultat fasse vraiment suite au récit proposé.
Léa hésite … Aller à leur rencontre d’un pas assuré (hum …) en arborant le plus beau des sourires et en priant très fort pour que ce soient de gentils flics ou gardiens de je ne sais quoi … Ou alors partir en courant et se planquer n’importe où … Mais c’est que … elle n’a plus beaucoup le temps pour hésiter car ils sont à moins de cinquante mètres d’elle ! Ce regard qu’ils ont… Non ! Léa fait brusquement demi-tour, elle fonce droit devant elle, puis tourne à droite, puis à gauche, encore à gauche, sa tête et son cœur vont exploser, le chemin est quasiment inexistant, elle ne sent plus ses jambes, ses pieds, son corps pourtant griffés, accrochés, écorchés de toutes parts par branches, épines, feuillages, racines … racine … Effondrée sur le sol accidenté, elle essaie de faire corps avec la terre, ne plus bouger, calmer le plus possible cette respiration folle qui lui fait mal … retarder les battements de ce cœur qui tente de s’extraire de sa poitrine … tout arrêter … arrêter … Elle soulève son visage et écarte ses cheveux mêlés de brindilles et d’herbes folles. Le bourdonnement dans ses oreilles diminue puis cesse. Le silence… quelques pépiements d’oiseaux, crissements d’insectes, une légère brise … c’est tout… Elle s’autorise enfin à parcourir du regard son environnement. Qu’il fait sombre ! Des arbres immenses au feuillage dense qui entrave les quelques rais de lumière qui s’aventurent … C’est normal qu’elle soit tombée, la voie est presque totalement obstruée par la végétation ! Elle avance se frayant un chemin comme elle peut, dessous, dessus, écartant, cassant … Soudain elle se protège vivement le visage, une violente clarté l’aveuglant douloureusement. Elle écarte peu à peu les doigts, plissant les yeux puis les ouvrant progressivement jusqu’à ce qu’elle se sente vigoureusement attrapée par les poignets … Non ! Les trois types de tout à l’heure … C’est un cauchemar… Leur lampe dans ses yeux … Dites donc mademoiselle … Qu’est-c’que vous faites là ? Et pourquoi vous avez couru comme une cinglée toute à l’heure ? Faut pas traîner par ici vous savez, vous pourriez tomber sur des malades, y’a une drôle de faune qui zone vers cette usine désaffectée … Mais désolés si on vous a fait peur, M’selle, vous voulez qu’on vous raccompagne chez vous ?
douanier Rousseau